Communisme et révolution

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Circulation monétaire communiste II

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Circulation monétaire communiste II

(récapitualtif et fin)

Vincent Pinel

sept. 24, 2024

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Ce billet a été publié le 8 septembre 2024 sur un autre blog avant d’être migré ici. On sert les mêmes plats et dans le même ordre qu’à l’épisode précédent : conjoncture, théorie, proposition (de circulation monétaire communiste).

Jusqu'au-boutisme du macro-lepénisme


Si on était assurés que le gouvernement de Lucie Castets ne durerait qu’un jour, il suffisait de s’acquitter de cette formalité et de passer à la suite plutôt que de nous faire marner un été. En fait, même de Cazeneuve et Bertrand il n’aura jamais été sérieusement question dans les têtes de Macron et Kohler, c’était déjà trop qu’on rouvre certains dossiers, même si c’était pour les refermer aussi vite.

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Le chef toqué a vissé le couvercle de la cocotte-minute et ne souhaite même pas modérer le feu. On ne parle ni de le couper ni d’en ôter la cocotte, mais simplement le de modérer. Les ministres des coupes poussent le gaz, encouragés par les aboiements pavloviens des éditocrates et autres économistes à gages de service. Le macro-lepénisme est une fuite en avant de type stalinoïdo-polpotesque. La manifestation du samedi 7 a été bien plus soutenue que la caste ne l'escomptait, mais sous 5 millions et hors 8è arrondissement, Macron n’éprouve même pas un chatouillement. Il faut évidemment se préparer à enchaîner et à faire front dans la lutte institutionnelle, si possible en ayant de la suite dans les idées. Les scénarios de référence sont faciles à esquisser.

1) Toboggan pour l’enfer.

1a) D’abord déclinable comme cogestion ouverte avec le RN – le ton est donné : « Michel Barnier s'engage à maîtriser "les flux migratoires avec des mesures concrètes" »1. 10 mois après le vote de la loi asile immigration par Renaissance, la droite et les 88 députés du Rassemblement National, le doigt sur la couture, on se demande bien ce qu’on peut faire de plus concret dans les limites de ce qu’autorise la constitution. Pour nous c’est déjà bien trop et on a parlé du traitement des migrants à Calais sous Cazeneuve ici2.

1b) Ensuite il y a la même trajectoire, mais déclinée sur le mode d’une fausse opposition, de la posture. Le B-A BA en matière de politique bourgeoise est de ne jamais reconnaître l’identité idéologique complète entre son propre parti et celui du parti rival voisin. Aussi le RN fait mine de protester, mais évitera de voter la censure. Tout comme la hollando-gazeneuvie, aussi bruyante que sa base électorale est étroite, essaie grossièrement de se poser en roue de secours au cas où la rue secouerait trop Barnier, tentant au passage de faire croire à une intransigeance de LFI alors qu’elle s’est faite promener par Macron pendant tout l’été3. Ce scénario conduit à la victoire du RN aux prochaines élections nationales quelle qu’en soit la date. Aussi la solution pour Macron devrait être d’impliquer l’extrême droite dans la cogestion de manière explicite, cela afin que les prochaines échéances ne servent définitivement plus et que la bourgeoisie réactionnaire reconduise son règne éternellement – Macron, Macron, Philippe4, Macron – pour s’éviter – Macron, Macron, Le Pen, Macron. En tout cas un hommage à l’art politique russe – Poutine, Poutine, Medvedev, Poutine.

Stefano Palombarini estime5 lui que les blocs sociaux néolibéral et d’extrême-droite vont collaborer de manière opportuniste sans qu’il s’agisse encore d’une fusion, l’électorat de l’extrême droite ayant des attentes économiques moins radicales bien qu’à l’intérieur du consensus néolibéral. Ce n’est d’ailleurs pas contradictoire avec des offres politiques explicitement convergentes, et, si ces politiques portaient leurs fruits, avec le fait de rendre à terme encore plus intriqués le conflit racial/néocolonial et le conflit de classe, dans une stratification sociale absolument hideuse. Toboggan pour l’enfer.

2) (Donc) Résister.

L’hypothèse favorable serait que le mouvement social et le travail du NFP à l’Assemblée se répondent, et, de censure du gouvernement en manifestations, de censure du budget en mouvements de grève6, imposent à Macron un premier ministre de gauche qui augmenterait le SMIC et abrogerait la réforme des retraites par décret. La question stratégique est : comment synchroniser les oscillations de l’indignation pour y parvenir. Et ce ne sera jamais qu’un objectif intermédiaire.

A gauche on se dit qu’on voudrait le pouvoir pour revenir sur les lois xénophobes, liberticides et sur tous les cadeaux faits au capital sur le dos des ménages en rembobinant les mandats de Macron, Hollande et Sarkozy. Mais on ne rembobine pas l’histoire. A structures inchangées, revenir à un état antérieur ferait rouler la bille dans le même sillon. Cher Albert, nous on imagine plutôt Sisyphe malheureux.

Aussi, vouloir la démission ou la destitution de Macron nous semble parfaitement légitime. Nécessaire, même. En finir avec la Cinquième également. Ceci-dit nombreux sont ceux qui lancent ce slogan sur le mode de l’évidence sans avoir bien pesé les conséquences de leur mots. Une crise institutionnelle matérialisée est toujours douloureuse pour les citoyens, elle se reflète dans leur corps et leur psyché, car l’ordre en crise leur fait payer très chèrement qu’on le conteste. Il ne se rend pas sans se défendre. Sans solution alternative la crise suscite l’angoisse. Les formations politiques de gauche doivent avancer sur ce terrain, mais elles ont du retard.

Pour ce qui nous concerne, on voudrait faire quelque chose de radicalement autre. Communisme direct, sans passage par la case socialisme. Bien sûr, notre proposition particulière n’est pas très diffusée, même dans le camp révolutionnaire et notre manière d’être puriste sur le lexique nécessitera une traduction politique pratique pour être plus vendeuse. Bien sûr, il faut une maturation politique collective beaucoup plus intense, une succession de crises, d’essais et de déceptions pour qu’on y vienne. Nous n’allons pas aider ceux qui proposent des solutions institutionnelles intermédiaires auxquelles nous ne croyons plus par pure sympathie militante. Autant utiliser le reste de notre énergie dans la lutte des classes appliquée. Et sinon en proposant. Le communisme, donc notre circulation monétaire. Quelques mots importants avant d’y venir, sur ce qu’on fait aux Palestiniens et ce que cela nous enseigne.

Palestine, tombeau de l’humanité


Ça ne s’arrête pas. Netanyahu tente de ressusciter le genre éculé de la parodie de JT, annonçant baguette en main la météo de ses prochaines interventions militaires contre Gaza devant une carte où les frontières de la Cisjordanie sont absentes, de sorte qu’elle semble déjà appartenir à Israël7.

On avait déjà proposé quelques remèdes à la lâcheté médiatique et diplomatique. En voici un autre. Louer les services des snipers de Tsahal8 qui dégommaient les genoux des Gazaouis lors des marches du retour de 2020 pour rendre la pareille aux amuseurs de plateau qui affirment qu’Israël à le droit de se défendre du 7 octobre ou exigent qu’on condamne le Hamas.

On ne condamne rien du tout. D’abord nous ne sommes pas juge. Ensuite si ce que le Hamas a fait nous révulse, et même, nous terrorise, nous ne rentrerons dans le registre de la condamnation morale que lorsqu’on aura dressé le bilan des antécédents qui conduisent au 7 octobre. La condamnation d’Israël bénéficiera alors de dix ou vingt fois plus de temps d’antenne que celle du Hamas. Sur la libération des otages idem : on acceptera de la demander – bien qu’évidemment nos mots seront de peu d’effet si prononcés devant le tribunal médiatique en continu de la bourgeoisie, un autre des flagrants délires –, qu’à condition de réciprocité. Pour le moment c’est 100 à 4000 ou 100 à 9000 selon depuis quand on compte.

Bibi s’assied sur les manifestations monstres et autres menaces de grève générale qui la réclament du même battement de cils que Macron sur celles demandant le retrait de la réforme des retraites. On les trouve très émouvantes ces manifestations, on voudrait espérer d’elles. Nous n’en attendons plus grand chose.

La tâche de notre génération est de méditer cette leçon.

On s’était prononcé pour une défense intransigeante des libertés publiques en faisant l’éloge de Me Henri Leclerc. On ne retire rien, évidemment. Cependant, on gardera à l’esprit ce que peut la République bourgeoise et néocoloniale quand les intérêts de sa classe dominante sont en jeu. Elle tolérera bon an mal an quelques quelques grandes voix dissidentes pourvu que, dans le cas général, sa justice demeure au service9 de la police de l’Étapital10, et sa politique étrangère, à celui du (néo)colonialisme. Plus encore, et c’est là la substantifique moelle de la méditation, ses seuils de tolérance à la contestation baissent vite et irréversiblement. Tout de la réforme des retraites aux législatives en passant par la Palestine l’indique : nous avons changé d’époque.

Donc devenir révolutionnaires11.


Éthique politique conséquentialiste implacable de Lordon, déclinée en un syllogisme – un sorite ? – qu’on peut faire partir des prémisses géopolitiques ou sociales précédentes, comme celles, éco-logiques12, qu’il mobilise :

1) il y a un écocide / génocide en cours

2) l’écocide est capitaliste / le génocide est encouragé par l’occident capitaliste

3) il n’y a pas de solution capitaliste à l’écocide capitaliste / la république bourgeoise ne permet pas de mettre un terme au génocide soutenu par l’occident capitaliste

4) afin d’échapper à l’écocide capitaliste nous devons renverser le capitalisme / afin d’arrêter le génocide nous devons renverser la république bourgeoise, raciste et colonialiste

5) l’unique alternative réelle et viable au capitalisme / la république bourgeoise s’appelle communisme / démocratie absolue en tout

6) les mettre en œuvre requiert de devenir révolutionnaire

On peut, il le fait déjà, rassembler ces prémisses en une seule : il y a un anthropocide – soit une destruction à la fois morale et physique de l’humanité –, et le capitalisme est la cause principale de cet anthropocide.

Il faut préciser pour être parfaitement juste qu’il sépare théoriquement le problème colonial du problème capitaliste. Il n’ignore pas pour autant qu’en pratique « ça s’intersecte »13 et que les classes bourgeoises des pays dits développés ont en commun des pulsions racistes et de jouissance de leur impunité14, et même, qu’elles s’émulent.

Dire que le capitalisme est la cause de l’anthropocide peut sembler exalté – surtout quand lui le dit – mais en pratique c’est vrai.

Révolte logique


Au départ, notre révolte était logique, relative à l’objet (le capitalisme) et non à ses effets (sur l’homme). Interne et non externe. Il n’y a évidemment aucune contradiction entre les deux approches. Même s'il faudrait indiquer ici que c’est en essayant de résister à l’effet quelque peu tétanique que provoque sur nous l’énoncé d’un impératif si haut sans avoir une solution complète en main que nous avons élaboré le dispositif institutionnel décrit dans cette série de billets. Il fait plus que donner des pistes, dans Figures du communisme et En travail. Mais ce qui nous manquait c'était une coordination économique. Ce qui est heureux, c’est que c’est grâce à sa boîte à outil conceptuelle spinozienne que nous l'avons mise au point. Notre travail voudrait aussi être un hommage à son oeuvre dans tous les registres où elle se déploie, mais il n'est pas nécessaire de partager notre enthousiasme pour juger de notre proposition.

Romaric Godin (autre lecteur de la première heure, dévoué et attentif, que nous remercions très chaleureusement) a remarqué l'intérêt de cette coordination, et lui trouve une couleur conseilliste qu'il apprécie (se référer à ses articles sur le sujet). Il nous objecte néamoins que le communisme ça n'est pas encore complètement ça, que nous conservons la monnaie et quelque chose qui ressemble à de la valeur à joutée (sans parler de la mise au travail). C'est un débat théorique profond, avec un volet philosophique. Nous y tiendrons notre ligne. On doit réserver ce débat pour un billet ultérieur. Même s'il est en désaccord sur la dénomination, on se souvient avec émotion de sa réaction spontanée : « C'est ça qu'il faut faire ! Quand est-ce qu'on s'y met ? » Qu'il nous pardonne de le convoquer ainsi, c'était à chaud et en petit comité. Les soutiens ne pleuvant plus sur nous depuis, on voudrait dire, compte tenu de son autorité, que ça nous avait quand même touché et flatté. Consulté, il nous a rappelé la fin de sa réplique : «Je serai votre opposition de gauche. Ce serait là pour moi un moment historique intéressant mais dépassable et à dépasser.» À suivre. 

Mais retraçons notre le fil de notre raisonnement.

La « contradiction » du capitalisme conçu en premier lieu comme système économique est à trouver dans ses rapports de vitesse et de lenteur, et plus précisément dans l’absolue liquidité du capital.

On précise cela avec à l’esprit certains mésusages de Gramsci ou même de Marx misant sur une construction contre hégémonique de temps long au terme de laquelle le prolétariat n’aurait plus qu’à cueillir le fruit mûr de la bourgeoisie, comme celle-ci n’avait eu qu’à cueillir celui de la féodalité, tous les rapports sociaux ayant été progressivement transformés par le travail historique de la famosa contradiction. Certes nous sommes et restons déterministes, et notre thèse n’est pas strictement opposée puisqu’elle suppose que les conditions de la révolution soient réunies pour qu’elle advienne et soit victorieuse.

Néanmoins, ainsi que nous l’avons déjà indiqué dans les billets précédents, afin que la classe capitaliste ne se réengendre comme classe, il nous semble nécessaire qu’advienne une modification du rapport monétaire bien définie et située. Une modification qui empêche qu’on retombe dans une configuration d’où la liquidité ressusciterait une sphère financière (nom générique que nous donnons aux structures sociales qui dispensent l’avance monétaire) et, par interaction avec la sphère de la production, une classe bourgeoise, reconduisant à la structure fondamentalement bipartite de la société de classes capitaliste. Sur ce point très précis, les conditions objectives nous semblent avoir de l’avance sur les subjectives.

Nous concevons le scénario heureux comme le franchissement d’un col – plus du genre Tourmalet que Buttes-Chaumonts.

Cette centralité du rapport monétaire et de la liquidité aura de quoi surprendre. D’aucuns attendraient la critique de la propriété éventuellement restreinte aux moyens de production ou à sa qualification lucrative. Nous y arriverons, mais ce sera une conséquence plutôt qu’un point de départ.

En effet la question de la propriété nous semble inadéquate à faire voir l’enjeu dynamique, celui des vitesses. Les choses produites par les hommes doivent être détenues par des hommes et toute la question est de savoir quand et comment elles changent de main. Du point de vue des individus, cela arrive tôt ou tard qu’ils doivent lâcher prise. Et qu’on ne nous accuse pas de naturaliser la propriété privée. Il est possible de modifier le rapport des citoyens à celle-ci, mais c’est une modification anthropologique coûteuse, requérant un travail éducatif dès la naissance, ne souffrant pas d’exception, ainsi qu’une moindre exposition culturelle et commerciale15 aux sociétés qui la sanctuarisent. Et même si on en avait le temps, cela impliquerait la reconnaissance par tous d’une structure d’autorité qui tranche les litiges de détention des biens exclusifs, un souverain équitable, d’avoir déjà fait la révolution : retour à la case départ.

Par provocation, on pourrait presque soutenir que, dans notre perspective théorique, la propriété est comme une et indivisible. Avec cette précision importante qu’elle est définie, garantie et limitée, dans et par la communauté politique. Le souverain garantit la propriété des privés mais jouit également du droit exclusif de la limiter. Tel que nous l’entendons ici, le souverain est une entité de rang conceptuel supérieur à ce que le vulgaire appelle improprement État, alors qu’il pense au public par opposition au privé. Certes l’entité à la quelle il songe a la coercition de son côté. Mais cela n’épuise pas les moyens par lesquels règne le souverain. L’adhésion des sujets qu’il doit susciter afin de persévérer dans son être, ou tout au moins le soucis de ne pas exciter leur mécontentement, exige qu’il leur octroie de jouir de la propriété aussi largement que possible (entendre toutes les restrictions démocratiques et écologiques encloses dans l’énoncé, elles ne sont pas moindres). Quant à son droit – naturel et non juridique –, qui n’est autre que la puissance même de la multitude, il est l’instituteur du départage entre public et privé. Un départage axiologique en premier lieu, contingent, et dont on s’échinera en vain à chercher quelque fondement historique permettant d’en arrêter le tracé.

Derrière le paravent des distinguos juridiques entre l’usufruit et la nue-propriété, ou celui entre la propriété patrimoniale et d’usage, demeure que la propriété c’est le droit d’usage non restreint. Les variantes de la propriété subsument la catégorie de souveraineté. Nul étonnement alors à nous voir proposer une forme monétaire qui organise la circulation de la propriété et permette d’en discriminer souverainement – c’est-à-dire démocratiquement – les modalités.

Memento sur la circulation monétaire


Ceux qui ont lu et compris l’épisode précédent peuvent sauter cette section.

On décrit ici une monnaie nationale, pleine – non émise par prêt, sans demande de remboursement –, fondante à l’échange et dans le temps. Pour que l’exposé reste compréhensible, l’espace de la circulation monétaire sera la France, même si l'unité monétaire sera toujours désignée par le signe €.

La puissance publique n’a pas de compte bancaire pour soi quel que soit l’échelon considéré. Elle est décide souverainement de l’émission monétaire, selon des modalités strictement définies, même si elle délègue cette émission à réseau de banque privées opérant à l’échelon local. La masse monétaire se stabilise par fonte dans le temps et à l’échange, la fonte se substituant intégralement à l’impôt et au remboursement des crédits auprès des banques.

Les seules modalités possibles de création monétaire sont :
— le versement des traitements des fonctionnaires
— le versement des prestations sociales
— l’abondement des salaires privés
— le subventionnement du privé et public
— le subventionnement du secteur associatif et non marchand
— le versement des dédommagements assurantiels

La fonte dans le temps se produit sur tous les comptes bancaires au rythme de 1/10000è par jour, soit 3,59 % par an.

La fonte à l’échange a lieu lors de toutes les transactions en monnaie disons scripturale (carte bancaire, virement, chèque, paiement sans contact, etc.). Son montant est de 25 %, réparti entre les co-échangeants au prorata des avoirs sur leurs comptes. Soit N le montant échangé entre deux comptes de soldes respectifs A et B.

A = A – N – 0,25 N . (A / (A+B))

B = B + N – 0,25 N . (B / (A+B))

Les moyens de paiement sont ceux déjà existants.

La monnaie fiduciaire fonctionne comme suit. Au retrait en liquide d'un montant nominal de 100€, le compte est débité de deux fois la fonte à l’échange en plus du nominal, 150€ donc. Au dépôt, le compte est crédité de 125€, c’est-à-dire le nominal plus une fois la fonte.

Aux taux de fonte indiqués, il convient de changer les billets tous les 8 ans pour empêcher que ne refleurissent les liasses sous les matelas.

Un paiement peut être étalé sur accord des co-échangeants, la loi encadrant le recours à ce dispositif lorsque c’est nécessaire. L’étalement procède de versements partiels automatisés, au jour le jour, de montants égaux.

Le mécanisme d’étalement est systématiquement utilisé pour verser les salaires, les traitements et les versements sociaux réguliers comme les retraites ou le chômage, ou encore les pensions d’invalidité. Ces versements sont effectués en monnaie scripturale.

La puissance publique autorise que le montant d’un règlement marchand effectué en liquide diffère de celui nominal affiché pour la transaction en monnaie scripturale équivalente, à la discrétion des co-échangeants. Toute obligation déclarative a disparu, la fonte ayant eu lieu au retrait.

Les traitements des agents publics sont versés par création monétaire directe sur leur compte, nets de cotisations. Impôt et cotisation convergent en une forme unique.

Les « salaires » versés par « l’employeur » abondés par la puissance publique, toujours par création monétaire. Non déclaration et sous déclaration deviennent alors désavantageuses pour « l’employeur » comme le « salarié ».

Le niveau d’abondement du salaire dépend des pratiques du collectif de production en matière d’égalité, de démocratie interne et d’écologie. Les pourcentages d'abondement sont exprimés en fonction du salaire nominal total, pas de la base versée par l’employeur.

— 25 % base de subvention des salaires évitant la non déclaration;

— 20 % égalité salariale (genrée et dispersion totale) ;

— 30 % égalité politique :

— expropriation indemnisée des détenteurs capitalistiques,
— détention commune à égalité (une personne, une part),
— constitution politique interne (une personne, une voix) exigeant a minima le vote des salaires, de l’investissement et des recrutements;

— 20 % caractère écologique de la production (neutralité de la production sur l’environnement, recyclage des produits en fin de vie).

Soit une prise en charge incitative allant de 25% à 95% du salaire, par la puissance publique.

Voici un exemple d’équilibre. Un échange monétaire total de 3 PIB et une masse monétaire totale de 4 PIB conduisent à une fonte annuelle de 90 % du PIB et autorisent donc une dépensent publique équivalente, par création monétaire. On peut répartir celle-ci entre 30 points « d’investissement » et 60 points de revenus individuels (abondement des salaires privés, traitement des agents publics, versement des prestations sociales, etc.). Il faut alors un abondement moyen tous revenus confondus de 78% pour que le revenu individuel se stabilise à 25 000 € par habitant. L’avoir monétaire se stabilise lui à 125000€, l’avoir courant des entreprises étant fixé à zéro pour simplifier. Le dispositif est auto-stable la masse monétaire se stabilisant par fonte. A la bascule, la dépense publique se place au niveau courant (elle est de 57 % du PIB en 2023) en maintenant les versements et dépenses attendus, et commence à se déplacer de manière continue pour atteindre un point d’équilibre par la revalorisation des traitements des fonctionnaires et des nombreuses aides qui doivent l’être (en plus de leur individualisation), et par l’abondement croissant des salaires privés au fil de la préemption des collectifs par leurs salariés.

La banque centrale est… décentralisée, toute l’émission monétaire étant réalisée à l’échelon local, même lorsque décidée par l’autorité politique de rang national. La confiance hiérarchique ne disparaît pas mais sa structure formelle devient convexe contrairement au schéma pyramidal habituel. En effet, l’émission monétaire par l’échelon local est contrainte. Non par sa contribution à l’émission totale de monnaie, mais par sa contribution à la balance extérieure des paiements, chose qui incite à relocaliser les échanges.

Le dispositif généralise le subventionnement intégral de l’activité économique de Bernard Friot, mais son « financement » procède ex-ante (par création monétaire) et non ex-post (Friot a besoin que la cotisation soit prélevée). En venant se placer en surplomb de tous les agents économiques résidents, le souverain politique est mis à l’abri de tout chantage à la dette. Ce surplomb cesse d’être pour les transactions internationales pour l’échange international.

A la bascule, les avoir financiers sont monétisés. Les revenus financiers individuel déclarés des 3 années antérieures sont accordés comme rente individuelle en conservant leur échéance. Le souverain lutte contre la sédition monétaire tout en accumulant des réserves de change. Les prêts en cours continuent d’être prélevés par une fonte additionnelle jusqu’à leur échéance, des soulagements ou exemptions exceptionnels pouvant être consentis au cas par cas.

Complément 1 : rapport subjectif à la monnaie


Il est simplifié et bonifié. Les gents économiques tendent à n’avoir plus qu’un compte. Le système bancaire autorise qu’un agent économique détienne plusieurs comptes de gestion, comme une facilité comptable. La part de fonte monétaire à l’échange qui lui échoit reste calculée sur son avoir monétaire total, simplement on la ventile sur ses comptes de gestion au prorata de leur soldes.

Fini des papiers bancaires à garder, des rendez-vous avec le banquier, les arbitrages entre livret A et compte courant – pour ceux qui pouvaient. Un relevé mensuel unique. Solde disponible en ligne en permanence. Oubliés les frais de gestion, ils sont compris dans la fonte – les moyens de paiement étant évidemment fournis gratuitement. Oubliées également les complexités déclaratives annuelles, pour ceux qui y étaient assujettis. Réduits les frais de comptabilité, de suivi de gestion, de contrôle financier, etc. Évidemment il y a beaucoup de main d’œuvre libérée pour des tâches plus immédiatement productives – on maintient les concernés dans le revenu le temps de les recaser.

Le rapport à la monnaie est individualisé.

A long terme, quand la phase de relocalisations économiques a atteint un état stabilisé, un individu adulte a un avoir relativement élevé sur son compte personnel (on a donné le chiffre indicatif de 125000€ dans le scénario d’équilibre) un revenu mensuel typiquement situé vers 2500€. Il dispose d’une offre marchande de produits périssables ou consommables (comme la nourriture, une offre culturelle de qualité a proximité de chez-lui), de biens plus durables allant du vêtement aux biens d’équipement tels que l’électroménager – dont il étale généralement le paiement sur la durée de garantie. Le paiement de son logement n’est jamais le versement d’un loyer, mais sert à l’acquisition, il est également étalé. Ces dépenses étalées représentent une part plus faible que celles des biens périssables dans son budget courant. Il ne vit pas dans le rouge, il ne le peut pas, et sa réserve lui permet de se procurer un bien rare ou prestigieux de manière très occasionnelle, cette offre étant mécaniquement restreinte et renchérie. Il a accès gratuitement accès à des services publics de qualité à proximité de chez lui, transports publics, santé, éducation, culture. Même quand il vit loin de Paris. Il travaille 24 heures par semaine, dispose de 12 semaines de congés annuels et prend sa retraite à 50 ans. Les effets mécaniques d’aménagement du territoire, l’évolution de l’offre de transports et de la structure des villes lui permettent d’avoir accès facilement à de nombreux espaces verts en ville ou naturels à l’extérieur des villes. Toute sa nourriture est bio, produite en circuit court. Il a des chances non négligeables d’être élu communal au court de sa vie, et la probabilité qu’il devienne député est accrue comparée à aujourd’hui. Il est incité à participer à la vie politique dans sa vie quotidienne.

Il contribue (c'est un exemple) à des tâches collectives de ramassage d’ordures et de nettoyage des rues une fois tous les 15 jours, pour un salaire horaire nettement supérieur à son salaire principal, mais l’accès à ces tâches peu qualifiées, mais très bien rémunérées compte tenu de leur pénibilité, est limité afin d’organiser une rotation partout où c’est possible.

Exemple de ventilation pour 2500€ nets mensuels et 125000€ d’avoir monétaire : fonte (374€), logement (800€ – acquisitifs, toutes dépenses comprises), nourriture (800€), équipement / vêtement (150€), transports (100€ – c’est une moyenne, les transports publics sont gratuits), loisirs (276€). L’essentiel des dépenses nécessaires aux enfants est couvert par un revenu spécifique sur le compte de l’enfant lui-même, de sorte qu’il n’est pas nécessaire de les prendre en compte ici.

Complément 2 : Héritage


On va supprimer la transmission par héritage mais avant de se récrier, il faut bien voir la chose suivante. Il y aura un revenu garanti inconditionnellement à l’enfant, sur son compte, en fonction de son âge, de sa naissance à sa majorité, servant généralement aux dépenses qui lui sont nécessaires, de même quand il sera étudiant. Revenus qui seront continués par son traitement ou l’abondement de son salaire en entrant dans la vie productive. A chaque moment le solde de son compte sera équilibré par la fonte, de sorte qu’à dépense courante constante, tout don anticipé se verra progressivement absorbé par la fonte avant retour au même point d’équilibre (il faut tout de même 82 ans pour une fonte à 95%). Si c’est pour un achat exceptionnel le donateur a intérêt à effectuer la dépense lui-même. Si c’est pour une transmission dite patrimoniale, une fois que la progéniture a atteint son revenu d’adulte, c’est la même chose, on perd le don par fonte avant retour au point d’équilibre, les revenus du bénéficiaire étant stables. Compte tenu de l’espérance de vie actuelle et des nouvelles modalités d’accès au logement, il n’y a pas besoin que la solidarité intergénérationnelle à laquelle recourt la bourgeoisie pourvoie. Certes on n’interdit pas les virements du vivant à la descendance. On les trace pour assurer l’équité entre enfants, le solde au décès permettant un éventuel ré-équilibrage. Mais tout excédent est détruit par fonte instantanée. Le foncier revient au souverain d'échelon communal.

Complément 3 : confidentialité des soldes


En l’état, il suffit d’effectuer une transaction avec quelqu’un d’autre pour connaître son avoir monétaire.

Nous avons pensé à un dispositif qui permet de contrevenir à ce que d’aucuns verront comme un problème de confidentialité (le fameux secret bancaire). Pour un détenteur, calculer le taux moyen de fonte à l’échange (une moyenne roulante sur une durée longue) et l’arrondir aux 5 % supérieurs, lui imputer cette fonte à chaque transaction, et enfin, lui re-créditer le « trop-fondu » chaque semaine.

Le rapport subjectif à la monnaie n’en souffrirait pas trop. La question de l’unité de compte chère aux théoriciens de la monnaie ne nous semble pas si décisive ici, car lorsqu’on n’est pas dans le rouge, on n’est pas au centime près. Le rééquilibrage hebdomadaire serait reçu joyeusement, puisqu’il s’agirait forcément d’un versement, la fonte ayant été excessive puisqu’arrondie aux 5 % supérieurs. Ici, le problème des revenus variables n’entre pas en ligne de compte, l’unique contrat de travail étant à durée indéterminée et chacun étant salarié.

Nous indiquons ce dispositif pour mémoire. Dans le livre nous y avons renoncé. En effet, la sortie de la pauvreté de la population doit avoir pour effet de réduire sinon de faire disparaître intégralement la solidarité économique inter-individuelle. Chacun dispose d’un revenu versé par un collectif, peu importe qu’il soit public ou privé, et ses dépenses sont généralement faites auprès de collectifs. Connaître la richesse des collectifs de production privés ne nous semble alors pas une mauvaise chose, même si leur nature désormais démocratique devrait les inciter à redistribuer leurs revenus à leur salariés aussi vite que possible, et donc à avoir un solde relativement faible – chose également avantageuse dans les échanges entre collectifs privés.

Complément 4 : circulation de la propriété foncière


On renvoie au livre pour la circulation de la propriété foncière. Quelques mots rapides : le but (non le point de départ logique) est de supprimer la propriété lucrative, mais également de garantir la propriété individuelle, dont celle d’un (ou plusieurs) logements. Dès la bascule, la puissance publique considère que le versement d’un loyer se transforme en un versement acquisitif sur le bien. Il en résulte beaucoup de propriétés amusantes, notamment sur le prix du logement. Si le locataire part avant la fin du règlement complet, les sommes versées lui sont dues. L'exemple de budget individuel équilibré précédent le disait implicitement, il n'y a pas d'impôt foncier ni de taxe à l'habitat.

Complément 5 : assurances


Évidemment toute critique radicale de la finance ne pouvait laisser le secteur économique de l’assurance indemne. C’est quand même une gigantesque pompe à aspirer les liquidités servant à alimenter les marchés financiers. Le secteur de l’assurance était autant mouillé jusqu’au cou que le secteur bancaire stricto sensu dans la crise de 2008.

Le fruit tombe de l’arbre sans même secouer. Une assurance privée par capitalisation devrait en effet supporter la fonte à l’échange une première fois quand elle encaisse les primes, puis une deuxième quand elle décaisse pour indemniser le dommage qu’elle couvre, sans compter que la vitesse d’encaissement devrait en permanence compenser la fonte dans le temps. Game over.

Comme pour la banque, on conservera un secteur assurantiel privé, croupion. Il ne capitalisera pas, mais se verra octroyé un droit de prélever des primes d’assurance sur des risques particuliers par fonte et de les indemniser ensuite par création monétaire. Le périmètre de son action sera strictement circonscrit par la délibération des assemblées politiques. Évidemment les assurances obligatoires sur l’habitat, la sécurité civile, même la voiture, etc. deviennent gratuites, automatiques, et sont implicitement reconnues aux citoyens sans qu’ils aient à souscrire quelque police que ce soit.

Complément 6 : Échange international


Le principe est le même que pour l’échange national, à ceci près qu’on ne peut évidemment jamais faire porter à un agent économique non résident ne serait-ce qu’une partie de la fonte.

A est l’agent résident, B le non résident et on suppose que les monnaies s’échangent au taux de 1 pour 1 de sorte que N est le montant de la transaction dans la monnaie de A et dans celle de B. 

Importation : A = A – N – 0,25 N ; B = B + N

Exportation : A = A + N – 0,25 N ; B = B – N

Le souverain de rang national sert d’intermédiaire (via une entité bancaire dédiée, distribuée sur le territoire en pratique, voire dans des pays étrangers qui le permettent). En faisant la contrepartie, il s’interpose.

Ici deux scénarios. Le premier est simple et c’est le plus probable : il faut immédiatement équilibrer importations et exportations afin de ne pas épuiser les réserves de devises.

En privé, Stefano Palombarini (lecteur de la première heure, grâces lui soient rendues) nous a objecté que la liberté d’échange que nous maintenons (le taux de fonte étant le même pour tous) rend cela intenable. C’était mal voir que le souverain de rang national a le monopole sur ces échanges et qu’il s’interpose en versant ou prélevant lui-même la contrepartie. A ce titre il va évidemment ajouter des droits de douane spécifiques et mettre les importations sous condition. Certes, on va nous rendre la pareille. Mais dans ce scénario d’équilibre, nous avons la main sur notre taux de change de manière absolue et toute spéculation monétaire est impossible (dans les deux scénarios). Certes on ne peut pas attaquer commercialement tout l’occident capitaliste de front, mais on peut faire des raids ciblés sur un secteur, un segment, et de manière ordonnée dans le temps. Le livre proposait d’exporter des répliques de Volkswagen aussi fidèles que possible, évidemment en dessous du prix de marché pour convaincre d’entrée nos plus chers voisins. Ce n’est sans doute pas très stratège, mais il fallait être illustratif. Ce combat s’ouvrira nécessairement, nous avons intérêt à emmener les voisins européens, non pas immédiatement dans le communisme, mais dans la réciprocité économique. Voici comment.

Scénario 2. Les pays avec lesquels nous avons un déficit commercial acceptent d’être réglés dans notre monnaie. Certes cela nous prive de devises, mais cela tend à équilibrer ou du moins borner le déficit bilatéral puisque la puissance étrangère a un dépôt dans notre monnaie qui fond dans le temps. Un peu comme un dépôt à taux négatif auprès d’une banque centrale finalement. Surtout sa dépense future est captive de notre espace économique, ce sont des exportations différées.

Ici nous imaginons un scénario de contagion du dispositif par les pays fournisseurs de matières premières, et d’encerclement par le bas des chaînes de valeur des puissances capitalistes. C’est évidemment très prospectif. Mais c’est aussi la manière dont nous prenons position de manière un peu moins provocatrice sur le concept de révolution permanente, que nous avions semblé tourner en dérision au billet précédent. Le dispositif a vocation à faire contagion, et dans le livre nous suggérons que la Cnuced soutienne les pays qui voudraient instaurer telle une circulation monétaire externe, tout simplement parce qu'elle est l'expression de la réciprocité commerciale bilatérale étendue. Une solution pour l'annulation de la dette du tiers monde. Le proposer suffirait à faire sortir du bois beaucoup de salauds et de cyniques.

Évidemment, les détentions capitalistiques croisées sont impossibles. Leur débouclage à la bascule sera l’objet d’une confrontation pyrotechnique. Sans parler de l’onde de choc dans le système financier mondial (la perspective de jeter un énorme pavé dans la marre de la finance néolibérale nous réjouit). Non qu’on cesse de régler les créanciers étrangers a priori, mais notre souverain national s’interpose entre eux et les débiteurs privés résidents pour les protéger. Un souverain qui dispose des moyens de se faire respecter par presque tous les autres pays du monde, faut-il le rappeler. Donc on discutera entre puissances politiques. Sans doute il faudra faire des concessions à l’hegemon américain, mais en n’oubliant pas que le solde commercial des États-Unis avec l’Europe est aujourd’hui très déficitaire. D’où l’intérêt d’une solidarité économique a minima avec les autres pays européens. Le deuxième scénario incite d’ailleurs à discuter de la division technique du travail ensemble et paisiblement plutôt que de se livrer à une guerre fratricide. L’Allemagne serait contrainte d’en rabattre de ses pulsions de déflation salariale.

Pourquoi pas ? Car quoi à la fin, veut-on sortir vraiment sortir du capitalisme ou juste chanter « anti ! anti ! anti-capitaliste ah ah ! » en manif ? La réciprocité tendancielle des échanges économiques  internationaux, leur diminution raisonnée et politiquement décidée est un but noble, atteignable. Il n'y pas de Dieu qui en décidera à notre place et ça partira d'un pays en particulier. Il y aura donc des rapports de force qui s'engageront. Autant regarder concrètement comment éviter qu'ils ne dérivent vers la domination économique unilatérale, ni ne nourrissent des conflits.

Les lecteurs qui ont tenu bon jusqu'ici (qu'ils soient très vivement remerciés) nous trouveront peut-être fou d'être si assertif, de faire preuve d'une telle minutie et d'un tel luxe de détails. D'un certain point de vue, ils n'auront pas tort dans le sens où nous sommes d'un naturel trop systématique. Mais nous faisons face au capitalisme et à son anthropocide. Etre excessivement méthodique et pessimiste pour organiser son renversement, si possible définitif, ne nous semble pas un vice. Même si ça nous pique un peu à l'usage, on trouve même juste d'y sacrifier de notre équilibre personnel.

Prochain épisode, le souverain politique (démocratique, subsidiaire, réticulaire et mésomorphe).

1 https://x.com/BFMTV/status/1832124923013152967

2

Circulation monétaire communiste

Circulation monétaire communiste

Vincent Pinel

·

Sep 24

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3 https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/michel-barnier-premier-ministre-la-gauche-est-elle-vraiment-responsable-de-l-echec-de-l-option-cazeneuve_239256.html

4 https://www.paris-normandie.fr/id557022/article/2024-09-06/edouard-philippe-je-serai-candidat-la-mairie-du-havre-et-la-presidence-de-la

5 https://ilmanifesto.it/labbraccio-di-destra-estrema-e-blocco-borghese/r/yXzCWvrGJe-areMQubPG0

6 https://revolutioncommuniste.blogspot.com/search?updated-max=2024-08-30T03:20:00%2B02:00&max-results=7

7 https://x.com/SuppressedNws/status/1831391613186404680

8 https://www.haaretz.com/israel-news/2020-03-06/ty-article-magazine/.highlight/42-knees-in-one-day-israeli-snipers-open-up-about-shooting-gaza-protesters/0000017f-f2da-d497-a1ff-f2dab2520000

9 https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i06277669/michel-foucault-la-justice-et-la-police

10 L’État du capital. All crédits reserved : Fréderic Lordon.

11

12 Il voulait renoncer au mot, on propose un recyclage avec tiret. Être éco-logique = être communiste révolutionnaire.

13 Figures du communisme, La Fabrique

14 https://blog.mondediplo.net/la-fin-de-l-innocence

15 Voir Individu et Communauté chez Spinoza, Alexandre Matheron, Les éditions de minuit. p 446 et précédentes.

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